Par Ibrahima Lissa Faye*

Addis-Abeba, Ethiopie, 27Mars 2012-Le Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD) est en train de faire tout son possible pour que le continent puisse avoir des licences de fabrication de médicaments contre le VIH Sida. En prélude au Colloque et Congres  marquant son 10e anniversaire, le Secrétaire Exécutif du NEPAD a signé mardi 27 Mars un partenariat avec l’ONU SIDA, dont le Directeur Exécutif, Michel Sidibé, a estimé que c’est un jalon vers la mise en place d’une plateforme pour la fabrication de médicaments en Afrique.

Le continent africain chercherait-il à suivre les traces de la Chine en termes de production à grande échelle sous licence ? Le Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD) semble manifestement s’inscrire dans cette logique. Son Secrétaire Exécutif, Ibrahim Assane Mayaki a paraphé mardi 27 Mars un accord de partenariat avec l’ONU SIDA en vue de la mise en place d’une plateforme de fabrication sous licence de médicaments contre le VIH Sida.

Le Directeur Exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé a estimé que pour réduire les écarts entre l’Occident et l’Afrique, il est tout aussi important de mettre en place  des mécanismes pour lutter contre le fléau du Sida. «L’Afrique n’est pas un continent sans espoir. Il est important de créer avec les gouvernements une opportunité d’une nouvelle plateforme qui permettrait que les médicaments soient fabriqués sur le continent», a déclaré Michel Sidibé.

Selon lui, il faut un engagement  en faveur d’investissements aussi bien de la part des  gouvernements que du secteur privé. Le Directeur Exécutif de UNAIDS a ainsi tenté de conscientiser les Africains sur la nécessité d’investir dans la lutte contre ce fléau. «Les leaders doivent savoir que le Sida n’est pas seulement une maladie, mais une opportunité à la base d’un grand mouvement de changement social», a-t-il expliqué. Et, Michel Sidibé d’approfondir son plaidoyer pour faire savoir que «l’individu est sous traitement contre le sida à vie ce qui implique une meilleure appropriation de la question». Il a prôné le transfert de compétences et  la renégociation des licences de production de médicaments contre le Sida en Afrique.

Une idée qui a enchanté le Secrétaire Exécutif du NEPAD; Dr. Ibrahim Assane Mayaki a appelé les décideurs africains à avoir un niveau d’appréciation élevé pour que le partenariat fonctionne mieux. Il a, ainsi, demandé d’investir sur le traitement du VIH Sida qui a trait au capital humain au même titre que les infrastructures.

L’auteur Ibrahima Lissa Faye, Sénégalais,  est bloggueur, Journaliste et Editeur de Pressafrik.