Africa aspires to transform her economy as part of the shared African Union vision - Agenda 2063, a strategic framework for the continent that aims to deliver on a set of goals for inclusive and sustainable industrial development. The plans for achieving this Agenda, however, have been impacted by the COVID-19 crisis and its effects on the world economy as a whole. Africa, with all of her vulnerabilities, has not been spared. Key sectors of the African economy are already stalled under the weight of the pandemic. In addition, COVID-19 has amplified existing challenges by exposing African industries to unexpected internal and external shocks, especially in sectors that rely on external supply chains. These shocks have severely hindered the GDP contributions of affected industries. Although the overall impact of the pandemic on socioeconomic outcomes still remains uncertain, Africa is projected to recover in 2021 from its worst economic recession in half a century. According to the Africa Economic Outlook (AEO) 2021, Africa’s GDP is expected to expand by 3.4%, rebounding from a contraction of 3.4% in 2020. In 2022, according to the report, the continent’s GDP will grow by 3.6%.
A deepening of quality and productivity improvement (QPI), or Kaizen, is expected to help realize the targets and modernization efforts of African industries; to promote the creation of decent jobs and clean and safe workplaces; to improve quality along the value chain of production; to improve the productivity of inputs and outputs and assist in the building of competitive industries; to develop the technical skills of workers and managerial capabilities; to improve business dividends and worker benefits; and to expand investment by generating additional revenue and profits with the same levels of capital, thereby creating additional job opportunities. The cumulative effect of those changes could lead to national, continental, and global competitiveness and induce continental trading initiated by African countries by reducing costs along the production and trading value chain.
Indeed, the introduction of Kaizen moves beyond QPI and reductions in both costs and waste. Kaizen can bring basic changes in the mindsets of business owners, managers, supervisors, and workers. Kaizen cultivates a ‘Yes, We Can’ attitude. Kaizen rectifies workplace challenges and develops problem-solving skills, eventually building the spirit and practice of creativity and innovation. In these ways, companies can turn the adversities brought by the pandemic into opportunities for developing improved and new systems and methods for doing business that enable them to sustain themselves in the changing environment.
In this context, the Japan International Cooperation Agency (JICA) and the African Union Development Agency New Partnership for Africa's Development (AUDA-NEPAD) launched the “Africa Kaizen Initiative (AKI)” in 2017 to accelerate the dissemination of Kaizen activities and their impacts throughout the continent. The Africa Kaizen Annual Conference (AKAC) has been held since 2016 as one of the core activities of the AKI. AKAC has served as a platform for stakeholders to expand their networks, share knowledge, and deepen their understanding of Kaizen activities for the last five years. The number of participants has been increasing year after year.
This year, Tanzania hosts an Africa Kaizen Annual Conference in 2021 (AKAC2021), a gathering for the sharing of experimental knowledge, best experiences, and information, and for the stimulation of regional cooperation for industrialization through the nurturing of the Kaizen/QPI movement in Africa.
L’Afrique vise la transformation de son économie dans le cadre de la vision de l’Union Africaine-Agenda 2063. L’Agenda 2063 est le cadre stratégique du continent qui a pour but la réalisation des objectifs pour un développement industriel inclusif et durable. Cependant, les plans de la mise en œuvre de cet Agenda ont été influencés par la crise de la COVID-19 dont l’effet a touché l’économie mondiale entière. L’Afrique, avec son caractère de vulnérabilité, n’a pas été épargnée. Les activités des secteurs clés de l’économie en Afrique sont déjà bloquées sous l’effet de la pandémie. En plus, la COVID-19 a amplifié les difficultés existantes en exposant davantage les industries africaines à des chocs internes et externes inattendus, en particuliers celles qui dépendent des chaines d’approvisionnement externes. Ces chocs ont gravement entravé la contribution de ces industries affectées au PIB. Bien que les impacts socioéconomiques globaux de la pandémie sont encore incertains, l’Afrique devrait se rétablir en 2021 de sa pire récession économique et ceci en seulement un demi-siècle. D’après les Perspectives Economiques en Afrique (AEO : African Economic Outlook) 2021, il est prévu que le PIB de l’Afrique aura une augmentation de 3,4%, rebondissant après une contraction de 3,4% en 2020. En 2022, selon ce même rapport, le PIB du continent va accroître de 3,6%.
La consolidation des activités de l’amélioration de la qualité et de la productivité (AQP) ou du Kaizen devrait soutenir la réalisation des objectifs et les efforts de modernisation des industries en Afrique ; promouvoir la création des emplois décents et des lieux de travail propres et sécurisés ; améliorer la qualité le long de la chaine de valeur de la production ; améliorer les intrants et les extrants de la productivité et assister la construction des industries compétitives ; développer les compétences techniques des travailleurs et les capacités managériales ; améliorer les dividendes et les intérêts des travailleurs et augmenter l’investissement en générant un chiffre d’affaire additionnel et des profits avec les mêmes niveaux du capital menant ainsi à la création de plus d’opportunités d’emploi. L’effet cumulé de ces changements va conduire à une compétitivité nationale, continentale et globale, et induire un échange continental initié par les pays africains en réduisant les coûts le long de la chaine de valeur de la production et de la commercialisation.
En effet l’introduction du Kaizen est au-delà de l’AQP et de la réduction des coûts et des gaspillages. Les changements de base que le Kaizen peut apporter sont ceux de l’esprit des entrepreneurs, des directeurs, des responsables et des travailleurs. Le Kaizen développe l’attitude de « Oui, Nous Pouvons ». Il redresse les conditions sur le lieu de travail et développe des compétences de résolution des problèmes, et par la suite le renforcement de l’esprit et de la pratique de créativité et d’innovation. De cette manière, les entreprises peuvent tourner les adversités causées par la pandémie en des opportunités pour le développement des systèmes améliorés ou nouveaux et des méthodes améliorées ou nouvelles qui serviront pour le bon déroulement des affaires favorisant ainsi la persistance et la pérennisation de ces entreprises dans un tel environnement changeable.
Dans ce cadre, l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA) et l’Agence de Développement de l’Union Africaine et du Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique (AUDA-NEPAD) ont lancé l’« Initiative KAIZEN en Afrique (AKI) » en 2017 pour accélérer la dissémination des activités KAIZEN et leurs impacts à travers le continent. Etant au cœur des activités de l’AKI, la Conférence Annuelle KAIZEN Afrique (AKAC) est organisée régulièrement depuis 2016. L’AKAC a servi de plateforme aux parties prenantes pour développer leurs réseaux, partager les connaissances et approfondir leur compréhension des activités KAIZEN pour les cinq dernières années. Il est à noter que le nombre des participants augmente d’une année à l’autre.
Cette année, la Tanzanie va accueillir la Conférence Annuelle KAIZEN Afrique 2021 (AKAC 2021) qui sera une occasion pour échanger les connaissances pratiques, les meilleures expériences, les informations et stimuler la coopération régionale pour l’industrialisation par l’encouragement et le soutien du mouvement Kaizen/AQP en Afrique.
[1] https://www.afdb.org/fr/documents-publications/perspectives-economiques-en-afrique