Projet de formation aux compétences de base favorisant l’employabilité
Le marché du travail immédiat et émergent au Kenya et dans la région d'Afrique de l'Est en général connaît une insuffisance des compétences de base dans les secteurs de la nouvelle économie. Ironiquement, le pays et la région connaissent une explosion de la population jeune qui se caractérise toutefois par des taux de chômage élevés.
Organisation non gouvernementale créée en 2011, CAP-Youth Empowerment Institute Kenya (Cap-YEI, institut d’autonomisation des jeunes du Kenya), s'est engagée à former des jeunes non scolarisés à l'acquisition de compétences professionnelles de niveau débutant.
Pour s’attaquer au problème posé par le chômage des jeunes, une formation aux compétences de base axée sur le marché a été lancée à l'intention des jeunes. Le CAP Youth Empowerment Institute (CAP-YEI) met en œuvre le modèle Basic Employability Skills Training (BEST, formation aux compétences de base favorisant l’employabilité), par le biais de partenariats public-privé, pour assurer sa pérennité et son évolutivité. Le CAP-YEI mobilise et inscrit également des jeunes personnes ciblées en impliquant des représentants du gouvernement du niveau local, des organisations communautaires locales, des réseaux d'organisations de la jeunesse, des jeunes et des dirigeants communautaires et enfin des rassemblements religieux. La formation aux compétences de l’organisation CAP-YEI est guidée par la demande de main-d'œuvre; la formation s'appuie sur des études de marché périodiques.
L’initiative met l'accent sur le modèle BEST pour les jeunes défavorisés et, en particulier les femmes. Elle vise à promouvoir un apprentissage de qualité et équitable et, l'accès des jeunes aux opportunités prometteuses orientées vers le marché du travail, ainsi qu'à des facilités d'épargne et de crédit.
Le CAP Youth Empowerment Institute (CAP-YEI) Kenya met en œuvre une approche de la Competency Based Education and Training (CBET, une approche à l'éducation et à la formation basée sur les compétences), menée par le gouvernement kenyan. L'approche de la formation est la formation directe où le CAP-YEI a établi deux types de centres de formation : des centres de reproduction (où le CAP-YEI est hébergé par un centre de formation professionnelle) et, des centres de démonstration qui sont des centres autonomes du CAP-YEI. Dans ces deux centres, le CAP-YEI met en œuvre le modèle BEST.
Activités spécifiques:
Le projet CAP-YEI Kenya cible les jeunes des villes et des banlieues âgés de 18 à 30 ans, principalement les jeune les moins favorisés, y compris ceux qui ont abandonné leurs études, les jeunes femmes, les chômeurs, les jeunes déplacés à l’intérieur du pays et les migrants. Le projet aide les jeunes Kenyans vulnérables à négocier avec succès la transition de l'école au monde du travail, grâce à des parcours de soutien à l'apprentissage, en les mettant en rapport avec les marchés du travail et en leur facilitant l’accès aux services financiers et au développement de petites entreprises.
Pour y parvenir, le projet CAP-YEI a introduit et adopté un modèle de formation (BEST) adapté aux exigences spécifiques de l'emploi. Le modèle préconise une formation axée sur la demande qui lie délibérément le développement des compétences aux opportunités du marché.
Par le passé, on manquait de modules complets de développement des compétences professionnelles techniques. Le programme a pu y remédier en offrant une formation basée sur les compétences qui favorise non seulement l'acquisition de connaissances et de compétences, mais également une attitude et un état d'esprit adéquats chez les stagiaires.
Les attitudes culturelles n'ont pas toujours été favorables aux tendances du développement; par exemple, dans une communauté de Lamu, au Kenya, il était largement admis que la formation aux compétences techniques devrait être dispensée uniquement aux jeunes hommes et non aux femmes. Ces perceptions sont discutées et découragées au cours des sessions sur les compétences pratiques de la vie où les deux sexes sont amenés à réaliser les capacités et la valeur de renforcement mutuel et donc que les hommes et les femmes contribuent au développement.
Le lien entre cette Initiative et le cadre de formation du Gouvernement kényan a été un facteur essentiel d'adaptation, d'assimilation et de reproduction de l'approche. Par exemple, les instructeurs des centres de formation professionnelle (VTC) ont reçu l'appui du gouvernement pour intégrer l'approche et la méthodologie de formation du projet CAP-YEI dans leurs formations.
Quels sont les éléments/les outils les mieux adaptés à la reproduction/l’évolutivité ?
- Une approche réactive, axée sur le marché et la demande en matière de formation aux compétences liées à l'employabilité, est une pratique qui peut être adaptée à différents contextes et mise à l'échelle. Cette approche peut être intégrée dans les programmes d'études et les méthodologies pédagogiques existants des centres de formation professionnelle (VTC);
- Le lien de telles initiatives avec les cadres de formation gérés par le gouvernement pourrait être imité non seulement pour stimuler l'adaptation, l'assimilation et la reproduction, mais aussi pour promouvoir la pérennité.
- Il est possible d'élaborer des modules complets de développement des compétences professionnelles techniques, adoptant une formation basée sur les compétences qui favorise l'acquisition de connaissances et de compétences et encourage une attitude et un état d'esprit adéquats chez les stagiaires.
- Les sessions de dialogue au niveau communautaire sur la valeur de l'éducation des femmes et des filles – y compris le développement des compétences, peuvent être reproduites et élargies dans différents contextes.